On peut travailler pour un salaire (ou équivalent), ou travailler pour un actif (ou production, création). Il est plus naturel de s'orienter vers le salaire, pour assurer une vie sécurisée, dépenser pour compenser et acheter des activités le week-end pour tenter de se sentir vivant. Nos écoles industrielles nous y conduisent. Il est plus difficile de choisir l'actif. On le connaît mal. Il m'a fallu suivre des études de comptabilité passionnantes (non je blague...) pour, enfin, théoriser et maîtriser la chose dans un bilan financier. Dans la vie courante, rares sont les personnes qui distinguent actif et passif. Nombreuses sont celles qui considèrent leur résidence principale comme un investissement, alors qu'ils en sont prisonniers. A croire que notre modèle de consommation se base sur cette ignorance : qu'est-ce qu'un un actif et un passif. Le salaire impose une relation de subordinnation. Le temps "vendu" est échangé contre rémunération, parfois de la reconnaissance et quelques doses de café. A contrario, l'actif se valorise indépendamment du temps passé, sans manipulation du responsable hiérarchique. L'actif ne parle pas de ses vacances "à la mer" à la pause café. L'actif ne déverse jamais sa mauvaise humeur lors du déjeuner. L'actif connait peu les réunions inutiles d'employés, permettant à certains d'entre eux d'alimenter leur ego. Surtout, l'actif rend fidèlement, généralement, les coupons attendus, sans exiger ou attendre un remerciement paternaliste. Mieux encore, l'actif travaille la nuit, parfois. Ici, j'évoque, pour l'exemple, un actif immobilier en montagne. Oui il exige du soin, de l'entretient ainsi que de la bienveillance dans l'accueil des locataires. La satisfaction des voyageurs se réinvestie et améliore les prestations. Au premier trimestre de cette nouvelle année restrictive, le taux d'occupation est de 73% et l'évaluation globale de 4.8 sur 5 (Airbnb). Cet actif, lorsqu'il est occupé, "travaille" en autonomie quasi-complète, de jour comme de nuit. Son cash flow opère mécaniquement, sans se soucier du temps dédié. Il ne remplit pas de feuille de présence. Et tous ces bénéfices se capitalisent. Car un client satisfait apporte de la valeur. Sans compter les rencontres enrichissantes, parfois passionnantes, avec les voyageurs amoureux de la montagne. Petite reco de lecture, un classique : Rich Dad Poor Dad
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